Rendez-vous dans l'Atelier de Camille Cottier
A partir de 2014, elle débute un travail instinctif et obsessionnel sur Les Bonshommes, vaste série de portraits en pied d’hommes nus, quasiment identiques, nous faisant face.
En 2016, elle participe à sa première exposition collective avec la galerie Lazarew.
Leur visage pourrait aussi bien être celui d’une femme ou d’un homme, pourtant chacun possède un sexe masculin. Ils ne semblent pas avoir d’âge non plus. Ni enfant, ni vieillard ils semblent connaître aussi bien le passé que le futur.
L’absence de poils et de cheveux renforce ce questionnement identitaire. Lisses, similaires mais pourtant pas identiques.
Les bonshommes, sont ensemble, en groupe, ils représentent une masse, une communauté. Pourtant il y a une chose que je n’arrive pas à savoir, s’agit il d’une communauté individualiste, figée et inquiète ? Ou au contraire d’une sorte de famille très unie, sereine et calme ?
Je me demande si ces observations ne seraient pas plutôt une remise en question sur notre fonctionnement, notre mode de vie.
La sensation de masse est représentée par l’accumulation, la superposition des personnages. « Ils sont les uns sur les autres ». C’est à ce moment que l’aspect de motif apparaît. Le personnage se répète, indéfiniment.
Il se répète jusqu'à saturation, jusqu'à définir le format. Rien n’est décidé avant. A force de se répéter le personnage devient motif.
Il a le pouvoir du caméléon : Il se fond et se dissout dans son propre univers, jusqu’a presque disparaître a certains endroits.
Parfois on ne le voit presque plus mais il est bien présent. Il est un motif qui se cache parfois mais nous fixe toujours.
Camille porte
-un jeans Tilda
-une veste en denim Carla
-un pantalon de velours Leïla
-une veste bordeaux Marion